Paradoxe honteux en Israël
Le gouvernement israélien actuel, d’extrême droite, cherche des appuis en Europe, et dans le reste du monde, pour mener à bien une politique de plus en plus désapprouvée. Pour ce faire, il n’hésite pas à faire appel à des régimes connus pour leur antisémitisme, notamment celui de Victor Orban, et à inviter des partis d’extrême droite nationaliste et racistes européens à sa conférence internationale sur l’antisémitisme à Jérusalem.
Cette conférence prend le tour d’une réunion internationale de l’extrême droite, la plupart des invités, non liés à ces partis, ayant annulé leur participation du fait de la présence de Jordan Bardella (Rassemblement national) et de Marion Maréchal (Identité-Libertés).
Au prétexte que les Arabes sont leurs ennemis communs, le RN n’hésite pas à soutenir le gouvernement d’un pays qui prétend défendre la cause des Juifs du monde entier. Si, conjoncturellement, il prétend combattre l’antisémitisme, comment peut-il le faire avec des racistes et des xénophobes ?
Dans un bel élan philosémite, il dénonce aussi l’attitude de méfiance du CRIF qui met en cause, et à juste titre, l’invitation de Jordan Bardella en Israël. Marine Le Pen, en pleine démagogie électoraliste, appelle les Juifs de France à « dégauchir » le CRIF et, sans sourciller, vient faire la leçon à une organisation qui ne demande pas tant de sollicitude, surtout venant d’un parti d’extrême droite.
Notre association MRJ-MOI, choquée par la reconnaissance de personnalités d’affiliation néofasciste, qui saluent le bras tendu, condamne l’invitation par le gouvernement israélien d’un parti fondé notamment par d’anciens SS et membres de l’OAS, et dont le leader actuel refuse de dénoncer l’antisémitisme avéré de son fondateur, qui l’a dirigé pendant quarante ans.
MRJ-M.O.I., fidèle à l’idéal de fraternité universelle qui animait les Résistants de la section juive de la M.O.I., ne saurait dissocier sa lutte contre tous les amalgames (juif/israélien, antisioniste/antisémite) et ne saurait dissocier la lutte, spécifique, contre l’antisémitisme de celle contre tous les racismes, sans exception aucune : racisme anti-arabe, discriminations qui s’abattent sur diverses minorités (ethniques, religieuses, de genre …).
