déclarés au J.O. le 25 juin 2005, modifiés par l’A.G. extraordinaire du 9 juin 2018
Association déclarée par application de la loi du 1er juillet 1901 et du décret du 16 août 1901.
Il nous paraît indispensable, à la fois au regard de l’Histoire et des menaces actuelles, de donner à voir comment des immigrés s’approprièrent les valeurs de la République – Liberté, Egalité et Fraternité – au moment où elles étaient foulées au pied par l’occupant nazi et bien pire par les autorités françaises collaborationnistes.
La recrudescence d’injures et d’actes antisémites et racistes montre à quel point il est urgent de développer l’éducation populaire autour de ces valeurs fondatrices et des leçons de l’Histoire.
C’est un paradoxe d’assister, d’une part, à ces manifestations récurrentes de xénophobie et de haine et de mesurer, d’autre part, l’intérêt de la jeunesse pour les grands moments de fraternité humaine, de justice et de générosité.
Le devoir de mémoire ne s’impose pas qu’en considération des morts. C’est un devoir des vivants à l’égard des vivants. Il importe au plus haut point de combattre l’obscurantisme facteur d’intolérance. « Culture et savoir, écrivait Paul Nizan, diminuent en tout homme qui les possède la possibilité d’être dupe des mots, d’être crédule aux mensonges ».
Savoir comment et pourquoi des étrangers, de nombreux jeunes juifs, entrèrent dans la lutte clandestine civile et armée contre l’occupant nazi ; qui ils étaient ; pourquoi ils avaient fui leur pays et choisi la France ; comment ils vivaient et travaillaient ; quels engagements étaient les leurs…ce n’est pas seulement donner un sens à leur engagement, c’est nous éclairer sur nous-mêmes.
S’il existe des musées de la Résistance où l’action des FTP-MOI est mise en lumière, si le Mémorial de la Shoah rassemble documents et études sur ce sujet, si de nombreuses publications leur ont été dédiées, il n’existe aucun espace spécifiquement consacré au rôle de l’immigration dans la Résistance française et singulièrement de l’immigration juive d’Europe de l’Est.
Le siège de notre association se situe au 14 rue de Paradis, un lieu occupé depuis 1946 par des organisations d’immigrés juifs constituées dans la clandestinité de la Résistance et qui prolongèrent, après la guerre, leur engagement républicain. Ces locaux gérés par la « Fédération Espace Mémoire du 14 », sont également le siège de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) et de l’Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance (AACCE), toutes deux membres de cette fédération.
L’UJRE a été fondée dans la clandestinité, en 1943, par l’unification des groupes de résistants issus de la section juive de la MOI. Elle fut cofondatrice du CRIF (aujourd’hui Conseil Représentatif des Institutions juives de France) et ses militantes et militants prirent une part active à la Libération de Paris, à celle de Lyon, de Toulouse, de Grenoble et de nombreuses autres villes. L’UJRE reprit après-guerre l’édition du plus important quotidien yiddish d’Europe : Naïe Presse, fondé en 1934. Son siège et son imprimerie étaient situés au « 14 » jusqu’à sa disparition en 1993. Elle compta parmi ses rédacteurs les plus grandes plumes du journalisme yiddish. La Presse Nouvelle Hebdomadaire (PNH), fondée en 1965, paraîtra jusqu’en 1981 avant de devenir La Presse Nouvelle Magazine (PNM) qui continue d’être publiée en français.
Aujourd’hui la linotype a été restaurée et mise en valeur au sous-sol, dans l’ancienne imprimerie.
L’UJRE a mené une vaste activité culturelle et sociale, en coopération très souvent avec des associations juives du monde entier, recevant de grands noms de la littérature et du théâtre juifs de divers pays. Elle a développé des groupes culturels comme la Chorale populaire. Le 14 rue de Paradis hébergea également une troupe théâtrale – le Yiddisher Kunst Teater (YKUT), une bibliothèque, des revues littéraires en yiddish. L’Amicale des Anciens Déportés Juifs de France (AADJF), l’Union des Sociétés Mutualistes juives de France, (USMJF) s’y réunissaient. Un dispensaire, « L’Aide médicale », était situé également au « 14 ».
Parmi les présidents de l’UJRE, on peut citer le professeur Vladimir Jankélévitch, philosophe de renom, l’ancien résistant, avocat et sénateur, Me Charles Lederman, et Me André Blumel, longtemps collaborateur de Léon Blum . Nombre d’anciens de la section juive de la MOI ont pris et prennent encore part aux activités de cette association. La « Commission de l’Enfance » fut fondée pendant l’Occupation pour sauver les enfants juifs de la déportation. Plusieurs de ses membres périrent dans les camps. Après la guerre, des militants de l’UJRE poursuivirent en créant en 1945 la Commission Centrale de l’Enfance (CCE) une œuvre entièrement dédiée à l’enfance : « Foyers » pour les enfants des déportés disparus, patronages, colonies de vacances. La CCE cessera toutes ses activités en 1988, et n’existera plus à partir de cette date. Aujourd’hui, l’AACCE – L’Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance – fondée en 1990 par d’anciens de la CCE perpétue la culture et les traditions d’un judaïsme laïque,
Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour appellation : « Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. »
Cette association a pour objet de :
Faire connaître la résistance civile et armée des résistants juifs de la MOI (Main-d’Œuvre Immigrée) , notamment ceux de sa section juive, par la création d’un espace mémoriel virtuel dédié aux résistants juifs de la M.O.I. en France sous l’occupation nazie, entre 1940 et 1945, ainsi que les activités, dans l’immédiat après guerre, de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) et de la Commission Centrale de l’Enfance (CCE), contre le racisme et l’antisémitisme.
Proposer au public, en France, en Europe et dans le monde, des documents de toute nature se rapportant à l’histoire des résistants de » la section juive de la MOI,
Mettre à disposition des étudiants, enseignants et chercheurs français et étrangers des documents relatifs à l’histoire des résistants de la section juive de la MOI
Organiser dans un but éducatif, pédagogique et culturel des manifestations de toute nature ayant trait à l’histoire des résistants juifs de la MOI. et diffuser des ouvrages, DVD, produits culturels se rapportant à cette Histoire.
L’association a son siège social 14 rue de Paradis 75010 Paris
La durée de l’association est illimitée.
L’association se compose de :
• Membres adhérents individuels. (voir art.6)
• Peuvent être membres adhérents des associations nationales, sections d’associations….
Pour faire partie de l’association, il faut être agréé par le bureau, qui statue, lors de ses réunions, sur les demandes d’admission présentées.
Sont membres, les adhérents qui ont réglé le montant de la cotisation annuelle.
Le montant de la cotisation annuelle est fixé chaque année par l’assemblée générale,
Les membres à jour de leur cotisation annuelle ont le pouvoir de voter en assemblée générale
La qualité de membre se perd par :
a) La démission ;
b) Le décès ;
c) La radiation prononcée par le conseil d’administration pour non-paiement de la cotisation deux années consécutives malgré les relances ou l’exclusion pour motif grave.
La présente association est affiliée à
• la « Fédération Espace Mémoire du 14 ».
• au Réseau des Musées de la Résistance Nationale
et se conforme à leurs statuts. Elle peut, par ailleurs, adhérer à d’autres associations, unions ou regroupements par décision du conseil d’administration.
Les ressources de l’association sont constituées de :
• Le montant des dons et des cotisations;
• Les subventions de l’Etat, des départements , des régions et des communes, des institutions, des fondations et associations…
• Toutes les ressources autorisées par les lois et règlements en vigueur.
L’assemblée générale ordinaire rassemble tous les membres de l’association.
Elle se réunit une fois par an.
Quinze jours au moins avant la date fixée, les membres de l’association sont convoqués par les soins du secrétaire général. L’ordre du jour figure sur les convocations.
Le président, assisté des membres du conseil, présente le rapport moral ou d’activité de l’association, qui est soumis à l’approbation de l’assemblée.
Le trésorier rend compte de sa gestion et soumet les comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexes) à l’approbation de l’assemblée. Ne peuvent être abordés que les points inscrits à l’ordre du jour ou soumis avant le début de la séance.
Peuvent voter les membres de l’association à jour de leur cotisation annuelle
Il est procédé, après épuisement de l’ordre du jour, au renouvellement du conseil d’administration
Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés
Toutes les délibérations sont prises à main levée, sauf sur demande d’une majorité des participants.
Les décisions des assemblées générales s’imposent à tous les membres, y compris absents ou représentés.
Un procès verbal est rédigé.
Les modalités de convocation sont les mêmes que pour l’assemblée générale ordinaire
Les délibérations sont prises à la majorité des membres présents, ou représentés.
Un procès verbal est rédigé.
L’association est dirigée par un conseil de 12 membres au moins, élus pour une année par l’assemblée générale. Les membres sont rééligibles.
En cas de vacance, le conseil se réserve la possibilité de faire participer provisoirement des membres de l’association à ses activités.
Le conseil d’administration se réunit au moins deux fois par an, sur convocation du président, ou à la demande du quart de ses membres.
Les décisions sont prises à la majorité des voix; en cas de partage, la voix du président est prépondérante.
Un procès verbal est rédigé.
Le conseil d’administration élit parmi ses membres, à main levée sauf demande contraire, un bureau composé au minimum de :
• Un-e- président-e- ;
• Un-e- ou plusieurs vice-président-e-s ;
• Un-e- secrétaire général-e-
• Un-e- trésorier-e
Toutes les fonctions, y compris celles des membres du conseil d’administration et du bureau, sont exercées gratuitement et bénévolement.. Seuls les frais occasionnés par l’accomplissement de leur mandat sont remboursés sur justificatifs.
Un règlement intérieur pourra être établi par le conseil d’administration, et sera soumis à l’assemblée générale.
Ce règlement est destiné à fixer les divers points non prévus par les présents statuts, notamment ceux qui ont trait à l’administration interne de l’association.
En cas de dissolution prononcée selon les modalités prévues à l’article 12, un ou plusieurs liquidateurs sont nommés, et l’actif net, s’il y a lieu, est dévolu à un organisme ayant un but non lucratif conformément aux décisions de l’assemblée générale extraordinaire qui statue sur la dissolution. L’actif net ne peut être dévolu à un membre de l’association, même partiellement, sauf reprise d’un apport
Fait à Paris, le 9 juin 2018.
La Présidente, Claudie Bassi-Lederman
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