15 juin 2024, conférence débat avec Jean-Charles Szurek

Jean-Charles Szurek

Ce samedi 15 juin 2024, à l’initiative de MRJ-MOI, de l’UJRE et de l’AACCE, c’est devant plus d’une vingtaine de personnes que Jean-Charles Szurek est venu présenter son livre : «Gabriel Ersler, des Brigades internationales aux prisons soviétiques, l’autre Orchestre Rouge», Ed.Hermann.

Certains des inscrits avaient choisi de se rendre à la manifestation contre l’extrême droite qui a rassemblé un nombre très important de manifestants.

Jean-Charles Szurek est directeur de recherche émérite au CNRS

Il est spécialiste du communisme de type soviétique et des relations judéo-polonaises sous l’occupation allemande.

Pendant trois étés (1985, 1986, 1987) il a recueilli les « secrets » de Gabriel Ersler.

Citoyen polonais, juif, émigré en Suisse, où il obtient un diplôme de médecin, socialiste, il décide de rejoindre les républicains espagnols.

C’est en Espagne qu’Ersler adhère au communisme.

Son engagement antifasciste se poursuit en France, pendant la Seconde Guerre mondiale, très vite avec la création d’un réseau de renseignement soviétique dans le sud de la France.

Il s’appuie au départ sur des camarades sûrs, connus dans les Brigades internationales, puis rapidement, il parvient même à infiltrer certains réseaux gaullistes.

Au cours de son activité, Ersler est en relation avec l’un des principaux réseaux français de renseignement soviétique dirigé par Robert Beck, réseau adoubé par le PCF et Moscou, existant déjà avant la guerre.

Il met en place des radio-émetteurs, établit des liens avec la résistance française, avec la M.O.I.

A partir de 1943, ses interlocuteurs soviétiques cessent tout contact avec lui. C’est alors qu’il décide de se rendre à Moscou pour comprendre le silence de ses interlocuteurs.

En avril 1944, il entreprend un périple de six mois qui le mène à Barcelone, Alger, Le Caire, Téhéran et Bakou pour finalement gagner Moscou.

Là, il est d’abord reçu en camarade, puis arrêté, accusé d’espionnage et emprisonné pendant douze ans, sans comprendre  ce qui lui est reproché.

Il se livre alors à un témoignage saisissant et glaçant sur l’univers carcéral en URSS.

A sa libération, il part en Pologne qu’il quitte en 1967 face à la vague d’antisémitisme, gagne la Suisse, puis Israël pour finir sa vie à Aix-la -Chapelle.

Claudie Bassi-Lederman présentant JC Szurek

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